6 défis pour les PME en 2025

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Faire face aux enjeux de ces dernières années a été un véritable challenge pour les entreprises de toute taille, mais particulièrement pour les PME. Depuis les sujets récurrents tels que la trésorerie et le recrutement de nouveaux talents jusqu’à des préoccupations plus récentes, telles que les taux d’intérêts élevés et les technologies disruptives, comprendre les défis et les opportunités associées pour les anticiper et s’y adapter s’avère crucial.

Les 24 millions de PME européennes sont un composant vital des économies nationales et au-delà. Outre le fait qu’elles emploient près de 85 millions de personnes et contribuent à hauteur de 4 150 milliards d’euros à l’économie européenne, elles sont au cœur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Mais les épreuves des dernières années, depuis le COVID, en passant par les ruptures d’approvisionnement jusqu’à la stagnation économique et l’inflation, ont mis à l’épreuve la résilience des PME.

Dans la mesure où elles ne bénéficient pas des mêmes ressources que les plus grandes entreprises, les PME sont plus exposées aux chocs et aux ruptures qu’il s’agisse de leur capacité à générer des revenus, faire face aux commandes ou tout simplement fonctionner.

Dans cet article, nous ferons un tour d’horizon des principaux défis susceptibles d’impacter le fonctionnement des PME l’an prochain. En y réfléchissant dès maintenant, les PME peuvent être plus confiantes pour relever les défis et saisir les opportunités qui s'offrent à elles.

#1 - Taux d’intérêt élevés

Lors de sa réunion du 17 octobre 2024, la BCE a baissé le taux de sa facilité de dépôt à 3,25 % (au lieu de 3,5% précédemment). Si l'inflation est maintenue à peu près au niveau cible de 2 %, les prévisionnistes s'attendent à ce que le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement de la BCE tombe à 3,0 % en 2025, ce qui reste nettement plus élevé qu'entre 2010 et 2022.

Des taux d'intérêt plus élevés peuvent avoir un impact sur la disponibilité - et le coût - des financements pour les entreprises, ce qui pourrait inciter les PME à se tourner vers des options de financement alternatives pour se procurer les capitaux dont elles ont tant besoin.

#2 – Recrutement et fidélisation des talents

Dans un marché du travail extrêmement compétitif, les PME sont confrontées depuis de nombreuses années à la difficulté de recruter et de fidéliser les compétences nécessaires à leur développement. En fait, les pénuries de main d’œuvre et de compétences sont en croissance au sein de tous les états membres.

Selon une étude récente de la Commission européenne EU Commission Survey, près des 2/3 des PME (63%) déclarent ne pas pouvoir trouver les talents dont elles ont besoin.

La manque de disponibilité des talents est aggravée par les mutations économiques rapides qui nécessitent de nouvelles compétences. L’avènement de technologies disruptives et leur adoption généralisée par les entreprises stimule les besoins de compétences technologiques. La demande de profils marketing et commerciaux va probablement croitre dans la mesure où de nombreuses entreprises souhaitent rebondir après des années de faible croissance.

Être conscient des talents dont on a besoin est une première étape, les recruter en est une autre. Il est incroyablement difficile pour les PME de rivaliser avec les plus grandes entreprises en matière de salaires et d’avantages financiers afin d’attirer et retenir les talents. A défaut, elles devraient considérer des bénéfices « soft » tels que le télétravail, la formation, une culture inclusive et mettre en avant leurs valeurs (notamment en matière d’ESG).

#3 - Technologies disruptives

Lorsque ChatGPT a été lancé il y a deux ans, l’intelligence artificielle générative figurait rarement sur l’agenda des PME.

Jusqu’alors, l'hypothèse était que l'IA était réservée aux grandes entreprises disposant des ressources et des capitaux nécessaires pour mettre à jour leur infrastructure informatique et développer des logiciels sur mesure.

Désormais, le développement rapide des technologies telles que l’IA représente une opportunité significative pour les PME. Avec une large gamme de solutions prêtes à l’emploi, les entreprises s’interrogent sur la meilleure voie à suivre vers la transformation digitale.

En ce qui concerne 2025, de nombreuses PME vont explorer comment l’IA et l’automatisation peuvent améliorer leur efficacité, avec un focus particulier sur la vente, le marketing et les retours clients.

#4 - Cyber sécurité

Bien sûr, en parallèle de l’accroissement de la dépendance digitale, vient l’accroissement du risque de cyber criminalité. En effet, il y a un accroissement significatif du nombre de cyber attaques ciblées sur les PME, considérées comme plus vulnérables par les criminels. L’an dernier, 30% des entreprises françaises ont signalé avoir été victimes de cyber attaques.

Pour les PME, les enjeux des cyber-attaques sont élevés en matière de données perdues, de ruptures d’activité et d’atteintes à leur réputation. Sans compter les impacts financiers qui peuvent être significatifs. En effet, le coût annuel de la cyber criminalité pour les entreprises en France s’élève à 85 milliards d’euros en 2023. Les prévisions pour 2025 s’élèveraient à 160 milliards, soit près du double.

Pour de nombreux dirigeants d’entreprises, s’assurer que leurs systèmes sont aussi sûrs que possible et que leurs collaborateurs, fournisseurs et clients sont vigilants face aux fraudes et aux escroqueries sera une de leurs priorités majeures l’an prochain.

#5 - ESG

S’approprier les principes ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) figure à l’agenda des PME depuis de nombreuses années. Les avantages pour les PME sont évidents : attirer de nouveaux talents, gagner des clients et attirer des investisseurs.

Mais, à plus long terme, les entreprises vont devoir faire face à une énorme pression pour documenter et produire des reportings sur leurs efforts en matière d’ESG.

La nouvelle directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) adoptée par l’Union Européenne en avril 2021 va entrer en vigueur par étapes entre 2024 et 2028.

Bien que les exigences réglementaires ne concernent que les grandes entreprises et les compagnies cotées, il est souhaitable d’encourager une plus grande transparence tout au long de la chaine d’approvisionnement, en particulier pour les entreprises qui fournissent des biens et des services aux grandes entreprises.

La directive CSRD va exiger un reporting détaillé sur les activités ESG des entreprises, à publier en complément de ses états financiers, ce qui est un symbole fort de la manière dont les entreprises doivent désormais considérer leur approche en matière de critères ESG.

Il est temps pour les entreprises quelle que soit leur taille, d’évoluer des simples promesses vers de véritables preuves, pour éviter le greenwashing.

#6 - Financement

La trésorerie est un défi permanent pour les entreprises. En particulier pour les PME, pour lesquelles une variation de trésorerie peut faire la différence en solvabilité et défaillance. Les perturbations économiques de ces dernières années ont représenté de nombreuses difficultés en matière de liquidités incluant des coûts élevés de production et la défiance des consommateurs.

Malgré tout, les PME ont géré tant bien que mal leur trésorerie. Elles ont également été durement touchées par les retards de paiement, dont l'impact s'est accru de manière disproportionnée à mesure que les lignes de crédit et les prêts bancaires devenaient moins disponibles. En effet, selon une étude de la Commission européenne, seules 39 % des entreprises de l'UE respectent les conditions de paiement convenues, tandis que plus de 50 % des paiements sont retardés de 10 à 29 jours ou plus. La Commission envisage actuellement de modifier la directive sur les retards de paiement afin d'accélérer la réception des paiements par les PME.

Au-delà d’un renforcement législatif, les entreprises devraient également envisager des solutions de financement alternatives pour soulager la pression sur leur trésorerie et les délais de paiement. Les solutions de financement ligne à ligne et de financement de balance d’ABN AMRO Commercial Finance sont deux illustrations de la manières dont les établissements financiers peuvent accompagner les PME et leur permette de capitaliser sur leurs factures pour s’assurer que leur trésorerie reste saines et contribue à leur développement.

« 2025 promet d'être une année charnière pour les PME en France et en Europe », déclare Cédric Bizet, Directeur commercial et de la relation client chez ABN AMRO Commercial Finance en France. « Pour faire face à un environnement commercial en évolution rapide, les chefs d’entreprises doivent être conscients des enjeux à venir et prêts à saisir de nouvelles opportunités.

« S'assurer que les PME ont accès à un financement flexible qui répond aux besoins de ce paysage en évolution est au cœur des objectifs d'ABN AMRO Commercial Finance. Nous voulons que nos clients entament chaque nouveau chapitre avec sérénité. Pour ce faire, il est essentiel de leur fournir des solutions pour répondre au défi permanent de la trésorerie.